Afin que les policiers répondent de leurs actes lors de l’utilisation excessive de la force, des activistes américains comme Christopher Howell et Andrew Maximov ont développé un outil de reconnaissance faciale permettant d’identifier les policiers en service, même s’ils tentent de masquer le numéro d’identification de leur badge, rapportait le New York Times le 21 octobre. La même technologie était utilisée par les policiers pour identifier les manifestants.
L’IA a été développée par Christopher Howell avec pour but d’identifier les policiers de Portland, dans l’Oregon. L’homme de 42 ans, militant de longue date, a été aspergé de gaz lacrymogène lors d’une manif en juin. Depuis, il conçoit une technologie de reconnaissance faciale capable de reconnaître les policiers violents afin qu’ils répondent de leurs actes. « L’usage de la force est excessif ici à Portland », juge Howell. « Savoir qui sont les agents de police qui nous font face me semble être la base. »
Le véritable défi, selon les militants, est de trouver suffisamment d’images de la police locale pour faire fonctionner l’algorithme. Les réseaux sociaux sont donc pour eux une source inépuisable de photos.
« Tout le monde avait jusqu’ici conscience que les puissants pouvaient se servir de la reconnaissance faciale pour identifier et opprimer les plus faibles, mais nous approchons maintenant du seuil technologique où les faibles peuvent faire pareil », affirme Andrew Maximov, un autre développeur militant travaillant sur un projet similaire.
Source : The New York Times