Pendant deux mois, Shane McDaniel et ses fils âgés de 21 ans, Harrison et Henry, ont abattu leur hache sans relâche. Depuis le début du mois de novembre, la famille a fourni du bois de chauffage à des centaines de personnes qui n’avaient pas les moyens de s’en procurer pour affronter l’hiver. Le 21 décembre, le Washington Post partageait l’ampleur de leur action et une photo : les trois hommes, entourés de suffisamment de bûches pour remplir 80 camionnettes de taille standard, pour une valeur de 10 000 dollars.
Shane McDaniel est propriétaire d’une entreprise locale avec plusieurs locations à entretenir, près du lac Stevens, au nord de Seattle, dans l’État de Washington. À l’origine, couper du bois est un passe-temps mais également un moyen de partager des moments avec ses enfants, comme pour son père avant lui. Réalisant que beaucoup de gens se chauffaient au bois dans une région enserrée par le froid, McDaniel s’est donné la mission de couper le plus de bois qu’il avait en réserve avant les fêtes.
« Personne n’aura froid chez nous en cette période des fêtes », avait écrit le père sur Facebook au début de l’effort. En principe destiné à la communauté de la ville de Lake Stevens, non loin du lac, son message a finalement parcouru le monde. Les McDaniel ont alors vu les sollicitations ou les offres d’aide affluer, accompagnées à l’occasion de demandes de mariage fiévreuses.
Katelyn Ticer est l’une des habitantes de Lake Stevens à avoir bénéficié de leur travail. Cette mère célibataire de 28 ans vit dans un mobil-home avec sa fille de trois ans et son poêle à bois est son unique source de chaleur. McDaniel n’a pas fait que lui livrer plus d’un plein camion de bûches, il lui a également amené un ramoneur. « Voir autant de bois et ce ramoneur, ça m’a fait pleurer », a déclaré Ticer au Washington Post. « Je suis tellement stressée et anxieuse pour ma fille […]. Je ne pourrais pas être plus reconnaissante ».
Avant Noël, les McDaniel ont procédé à leurs derniers dons, mais assurent vouloir rassembler une pile de bois encore plus grande l’année prochaine.
Source : The Washington Post