Certains mythes ont la peau dure. On entend souvent dire que le sexe fait vendre par exemple, mais de récentes recherches affirment précisément le contraire. Car ce n’est pas parce qu’on est plus susceptible de retenir une publicité sexualisée qu’elle incite davantage à acheter le produit dont elle fait la promotion. Une équipe de chercheurs américains a publié le 16 juin dernier les conclusions d’une étude pour laquelle ils ont analysé les résultats d’autres études menées entre 1969 et 2017 sur l’effet du sexe dans la publicité sur les consommateurs. Au total, leurs résultats s’appuient sur l’observation de 17 000 personnes principalement basées aux États-Unis, mais aussi en Europe, en Australie et en Asie, d’après l’Illinois News Bureau. Et en définitive, le sexe ne fait pas vendre. Une chose est sûre, les participants des différentes expériences se sont souvenus davantage des publicités comportant du sexe ou un sous-texte sexuel que de celles qui n’en contenaient pas. Cependant, ils étaient aussi plus susceptibles de ne pas se rappeler de la marque dont la publicité faisait la promotion. Pire, les publicités à caractère sexuel ont engendré davantage de sentiments négatifs à leur égard que les autres. Ainsi, non seulement les consommateurs peuvent ne pas se rappeler de ce qu’on veut leur vendre, mais cela vaut peut-être mieux pour les marques car les allusions sexuelles, quelle que soit leur nature, risquent de les exaspérer. Sans compter que les publicités sexualisées n’ont pas poussé le moindre participant à acheter davantage que les autres publicités. Un comble puisqu’il s’agit du but premier d’une publicité. « Nous n’avons observé absolument aucun effet sur l’intention des participants d’acheter des produits dans les publicités à caractère sexuel », explique John Wirtz, l’auteur principal de l’étude. « D’après nos recherches, le sexe ne fait pas vendre. Rien n’indique que cela ait un quelconque effet positif. » N’est-ce pas l’opportunité d’évoluer un peu ? Source : Illinois News Bureau