https://twitter.com/lopytuory/status/691742839001214977/photo/1?ref_src=twsrc%5Etfw Ce n’est pas la première fois que l’État islamique s’en prend à d’autres groupes extrémistes. Sa violente scission d’avec le Front al-Nosra (la branche syrienne d’Al-Qaïda) et ses menaces proférées à l’encontre du Hamas palestinien en avaient déjà surpris plus d’un. Depuis l’été dernier, c’est après les talibans afghans qu’en ont les membres de l’organisation terroriste. Leur grief ? Dans sa volonté d’établir un califat islamique planétaire, l’EI ne reconnaît pas les frontières des États existants et méprise les ambitions nationalistes des talibans. Ils déplorent aussi, comme souvent, leur manque de radicalité dans l’application de la loi islamique. Aujourd’hui, c’est sur les réseaux sociaux que s’est déporté le vaste travail de sape qu’opère l’organisation à l’encontre des talibans. « Jouet de la CIA », « Amis des tyrans », les tweets ont fusé de même que les messages Telegram, accusant le groupe extrémiste religieux afghan de tous les maux – suivi du hashtag #طالبان_الوطنية, ou « #LeTalibanNational » (c’est une insulte). Ces critiques adressées aux talibans pour leurs compromissions avec « les Croisés, les infidèles et les apostats » pourraient avoir le but de déstabiliser un peu plus ses membres, que Daech somme de rejoindre ses rangs depuis le mois de juillet. Source : Twitter/Telegram Nicolas Prouillac Pour en savoir plus sur la rixe entre Daech et le Front al-Nosra, lisez le témoignage de Theo Padnos, qui est resté captif en Syrie pendant deux ans.