Conrad Veidt dans le film de Paul Leni
Il fut un temps où le Joker riait sans faire rire, un temps où sa folie glaçait plutôt que de provoquer l’hilarité du web. Avant Jared Leto, il y eut Heath Ledger, Jack Nicholson, le Joker du
Dark Knight de Frank Miller et, dans le tout premier épisode du comics
Batman paru au printemps 1940, la première apparition du méchant légendaire né de l’imaginaire de Jerry Robinson et Bob Kane. D’où venait-il, cet antagoniste terrifiant ? Il semblerait que les deux hommes aient puisé leur inspiration dans la première adaptation du roman philosophique de Victor Hugo
L’Homme qui rit, mise en scène par le cinéaste expressionniste allemand Paul Leni en 1928. Sous les traits de l’acteur Conrad Veidt, le personnage de Gwynplaine, célèbre comédien ambulant, fut défiguré par des trafiquants d’enfants lorsqu’il était petit, cachant depuis sous le fard ce sourire de l’ange qu’a fétichisé Christopher Nolan dans sa version du Joker. Le roman de Hugo, publié en 1869, fut un échec commercial malgré l’éloge qu’en fit Zola, qui considérait que
L’Homme qui rit était «
supérieur à tout ce que Victor Hugo [avait] écrit depuis dix ans ». Il a trouvé sa rédemption en donnant naissance à l’un des méchants les plus iconiques de la pop culture. Nicolas Prouillac
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Vous aimez les méchants de cinéma ? Vous allez aimer notre portrait de l’acteur Tiny Lister, notamment vu dans The Dark Knight.