Au début des années 1970, le FBI est une machine de renseignement contrôlée de main de fer par J. Edgar Hoover. Il surveille notamment les activistes qui luttent contre la guerre au Viêt Nam, mais personne ne peut alors dire à quel point son système de contrôle est sophistiqué. William Davidon, un activiste notoire et professeur de physique au Haverford College, soupçonne alors Hoover d’abuser de son pouvoir et de faire pression sur les groupes qu’il considère comme subversifs. Mais encore faut-il des preuves, et comment infiltrer le bureau officiel d’une telle organisation dans une ville comme Philadelphie ? Le bureau du FBI cambriolé à Media, dans la banlieue de Philadelphie. Après avoir fait des recherches, Davidon et sept acolytes découvrent un bureau du FBI moins surveillé à Media, une ville de la banlieue de Philly. Parmi eux, Keith Forsyth, chauffeur de taxi et activiste en herbe, est chargé de forcer la serrure. Après avoir pris un cours par correspondance et fait un brin de repérage, il lui faut attendre le bon moment pour tenter l’impossible. Or, en cette année 1971, un des événements sportifs les plus attendus du siècle s’apprête à prendre place : le premier combat entre Mohamed Ali et Joe Frazier. « Le combat du siècle » fut gagné par Joe Frazier (à gauche) face à Mohamed Ali. Les activistes estiment qu’à l’heure du combat, l’attention devrait être suffisamment détournée pour leur permettre tenter leur chance. Bingo ! Le monde entier suit le combat, y compris les gardiens du bâtiment. Malgré une serrure changée qui décontenance Forsyth, la combine fonctionne et le groupe pénètre dans un bureau dans lequel ils subtilisent de nombreux documents. Remis à la presse, ils révèlent au grand jour COINTELPRO, le programme qui permettait au FBI d’intimider par tous les moyens ceux qui dérangeaient son éminent directeur. J. Edgar Hoover reste à la tête du FBI, qu’il avait contribué à créer, pendant 48 ans. Furieux, Hoover met 200 agents fédéraux sur le coup pour retrouver les cambrioleurs. L’affaire est classée en 1976, faute de preuves. En 2014, les responsables décident finalement de sortir de l’ombre pour rappeler leur histoire et ses incidences, en soutien à celui qui marche sur leur pas : un certain Edward Snowden. Source : Mental Floss Une histoire d’amitié tellement incroyable qu’elle a été adaptée en opéra ! ↓