Une cagnotte Leetchi a été lancée lundi 7 janvier 2019 pour soutenir le Gilet Jaune Christophe Dettinger et en moins de 24 heures, près de 8 000 participations ont été enregistrées. Surnommé « le boxeur Gilet Jaune », l’ex-champion de France poids lourds-légers a été placé en garde à vue, après avoir cogné à mains nues deux CRS samedi dernier, lors de l’acte VIII de la manifestation des Gilets Jaunes à Paris. En moins d’un jour, la cagnotte, qui a pour objectif de « soutenir sa famille et lui montrer la solidarité du peuple des Gilets Jaunes », enregistre déjà des dons à hauteur de plus de 117 000 euros, rapporte RTL. Mission accomplie, donc.
Une action de solidarité vivement critiquée par Mounir Mahjoubi, le secrétaire d’État au Numérique. « Apparemment, ça rapporte de frapper un policier. Quand l’attrait de l’argent vient s’ajouter à la haine et à la violence, je n’ai que du dégoût. Cette cagnotte est indigne ! » a-t-il estimé sur Twitter lundi. Dénoncée par d’autres internautes, la plateforme de financement elle-même a dû répondre aux attaques, précisant que cette cagnotte était tout à fait légale. « Elle n’est en aucun cas une “récompense” et nous allons nous assurer qu’elle ne serve qu’aux frais d’avocats », a ainsi fait savoir Leetchi sur Twitter.
La Cagnotte du Boxeur. Apparemment, ça rapporte de frapper un policier. Quand l'attrait de l'argent vient s'ajouter à la haine et à la violence, je n'ai que du dégout.
Tout le monde doit être responsable : cette cagnotte est indigne. pic.twitter.com/rwoXV4AU7J
— Mounir Mahjoubi (@mounir) January 7, 2019
Si Christophe Dettinger reçoit tant de soutien, c’est notamment grâce à sa vidéo postée hier avant qu’il ne se rende à la police. Face caméra, l’homme explique ainsi son geste avec une émotion visible. « J’ai participé aux 8 actes sur Paris. J’ai vu la répression qu’il y a eue, j’ai vu la police nous gazer. J’ai vu plein de trucs. Moi je suis un citoyen normal, j’ai la colère du peuple en moi », explique le « boxeur Gilet Jaune ». Il poursuit, en évoquant la légitime défense : « À force de se faire taper, se faire taper, se faire taper… Oui, je me suis fait gazer le dernier jour avec mon ami, ma femme, et à un moment, la colère est montée en moi. Oui j’ai mal réagi, mais je me suis défendu. »
Sources : BFM / RTL