Réinvestir les économies réalisées par la ville – notamment en matière d’énergie – dans la redistribution sociale, c’est la décision du maire écologiste de Grande-Synthe, Damien Carême (EELV). Une mesure qui pourrait soulager les 17 % d’habitants de la ville vivant sous le seuil de pauvreté, soit 3 700 personnes, rapporte France Info.
Interviewée par France 3, Chantal, mère de deux enfants qui touche 900 euros par mois, confie qu’il s’agit là d’une vraie bouffée d’oxygène. Les associations aussi se réjouissent de la nouvelle. « Quand on a tout déduit, c’est-à-dire les charges incompressibles, il leur reste deux ou trois euros par jour et par personne. Là, avec un revenu minimum, ils vont pouvoir gérer leur argent et vivre normalement », explique Thérèse Mazouni, présidente de l’association Lugova, qui aide les personnes en situation financière compliquée.
Il ne s’agira pas d’un revenu fixe mais d’une aide sociale différentielle pour les personnes percevant moins de 855 euros par mois. « Par exemple, une personne seule, sans emploi, touchant le RSA et les APL – c’est-à-dire environ 550 euros par mois – aura 305 euros tous les mois pour arriver au seuil de pauvreté qui est fixé à 855 euros », explique le maire à WE demain.
La mesure coûtera environ deux millions d’euros à la ville. C’est grâce aux économies de la municipalité qu’elle pourra être en partie financée. « Cette année par exemple, on sera à plus 500 000 euros d’économie d’énergie par des choix et des investissements qu’on a faits, et d’affecter cette somme à la distribution sociale », a déclaré Damien Carême. Pour bénéficier de ce « minimum social garanti » (MSG), qui sera versé par le CCAS (Centre communal d’action sociale), il faudra être résident de la ville et majeur. Une initiative solidaire qui pourrait faire des émules.
Sources : France Info / WE Demain