Elle pourrait accoucher à 450 km au-dessus de la Terre, au beau milieu de l’espace. En effet, la start-up néerlandaise SpaceLife Origin propose de mettre au monde le premier bébé extraterrestre de l’histoire, dès 2024. « Si l’humanité veut devenir une espèce multi-planètes, nous devons apprendre à nous reproduire dans l’espace », justifie sur son site le PDG de SpaceLife Origin, Kees Mulder.
Société spécialisée dans les biotechnologies, la start-up espère stocker des « “graines de vie” humaines » dans l’espace dès 2020, afin de « rendre possible la conception d’embryons en environnement spatial d’ici 2021 ». Puis d’organiser une naissance dans l’espace. La mission accouchement pourrait durer entre 24 et 36 heures, et « un processus soigneusement préparé, similaire aux normes telles qu’elles existent sur Terre, réduira tous les risques possibles, pour la mère et pour l’enfant ».
Il faudra d’abord que SpaceLife Origin parvienne à trouver une volontaire, ainsi qu’une équipe médicale, mais aussi une fusée et le financement nécessaire à un tel projet. Reste que soumettre une femme sur le point d’accoucher à des conditions aussi extrêmes que celles d’un voyage dans l’espace pourrait poser de graves problèmes. Les astronautes expérimentent généralement une force de gravité trois fois supérieure à la normale lors de leur montée en orbite et l’effet d’une telle pression sur une femme enceinte reste inconnu. Sans parler des risques propres à un accouchement.
« Mettre une personne dans une situation où elle se trouve à de très, très, très nombreux kilomètres d’une aide médicale ne semble pas recommandable », a déclaré Virginia Wotring, professeure de médecine spatiale au Baylor College of Medicine, auprès du site The Atlantic. Il reste cinq ans à SpaceLife Origin pour relever le défi.
Source : SpaceLife Origin