La start-up finlandaise Vainu se sert depuis trois mois du travail pénitentiaire fournit par les détenus du pays, rapporte The Verge. Pour améliorer les performances de son intelligence artificielle, l’entreprise a commencé par faire appel au Mechanical Turk, un service de micro-travail lancé par Amazon en 2005. Elle s’est finalement tournée vers une autre main d’œuvre, qui maîtrise parfaitement le finlandais : les prisonniers du pays.
Vainu développe une base de données sur les entreprises du monde entier, pour mettre en relation entrepreneurs et sociétés, explique son cofondateur, Tuomas Rasila. Pour cela, la start-up a besoin de personnes pour lire des centaines de milliers d’articles de presse et indiquer de quelle entreprise ils parlent. Ces résultats alimentent ensuite un algorithme, qui gère la base de données. C’est là que Tuomas Rasila a réalisé que Mechanical Turk « n’était pas très utile lorsque vous souhaitez faire quelque chose en finlandais », la plupart des employés ne parlant qu’anglais.
Les bureaux de Vainu se trouvant dans le même bâtiment que le siège de l’agence gouvernementale qui supervise les prisons finlandaises (CSA), l’entrepreneur a eu une révélation : « Eh, nous pourrions utiliser le travail pénitentiaire ! » s’est-il dit. La start-up a alors envoyé dix ordinateurs dans deux prisons, à Helsinki et à Turku, payant les détenus individuellement, à la tâche effectuée. D’après Tuomas Rasila, le CSA était enchanté par ce partenariat, puisque le travail ne nécessite que la présence d’un ordinateur, « évitant ainsi tout risque de violence ». Il estime aujourd’hui qu’environ 100 détenus travaillent pour Vainu, sans préciser leurs revenus, qu’on devine très avantageux pour l’entreprise…
Sources : The Verge