Les docteurs Warren et Blackwood racontaient jeudi 19 septembre dans le New England Journal of Medecine l’histoire d’une patiente qui s’est présentée à l’hôpital avec le sang totalement bleu.
Selon les scientifiques, il s’agit « d’un cas médical très rare dont on nous parle, que l’on étudie, mais que l’on observe rarement ».
Une femme de 25 ans est arrivée aux urgences de l’hôpital de Providence, dans l’État américain de Rhode Island. Faible, fatiguée, essoufflée, elle présentait une décoloration de la peau qui prenait une couleur bleutée.
Heureusement pour elle, le Dr Warren avait déjà vu un cas similaire auparavant ; il a ainsi pu diagnostiquer rapidement la jeune patiente qui souffre en fait de méthémoglobinémie, une réaction pouvant être déclenchée par certains médicaments qui empêchent le sang de transporter de l’oxygène aux tissus. Ces derniers prennent alors une couleur bleue.
Dans ce cas précis, il s’agit d’un effet secondaire du benzocaïne, un anesthésiant local que l’on retrouve dans des médicaments anti-douleur, voire même des sirops contre la toux.
La méthémoglobinémie peut être bénigne – comme ce fut le cas pour cette jeune patiente qui fut traitée avec du bleu de méthylène –, mais également aller jusqu’à des cas de coma ou de dommages cérébraux.
Source : New England Journal of Medicine