L’outil CRISPR-Cas9 permet de retoucher l’ADN avec précision et ouvre ainsi des perspectives immenses. En partageant le fruit de leurs recherches dans la revue scientifique Nature le 21 octobre, des chercheurs·euses du Broad Institute (MIT) et de l’université Harvard expliquent que, grâce à une nouvelle protéine, cette technique peut permettre de corriger 89 % des défauts génétiques, rapporte la BBC.
Développé il y a sept ans, l’outil CRISPR-Cas9 utilise l’enzyme Cas9 pour couper des brins d’ADN afin d’y apporter des modifications chirurgicales. Alors que le monde scientifique s’inquiète de ses potentiels effets secondaires, la nouvelle méthode se base sur une enzyme baptisée « transcriptase inverse » pour modifier les séquences génétiques de manière encore plus ciblée. Les chercheurs·euses parlent ici « d’édition principale ».
Grâce à cette méthode, iels vont pouvoir changer une lettre d’ADN pour une autre, sans devoir remplacer des parties entières de code. « Avec l’édition principale, nous pouvons maintenant corriger directement la mutation de la drépanocytose et supprimer les quatre bases d’ADN supplémentaires qui causent la maladie de Tay Sachs, sans couper entièrement l’ADN », explique Liu, enthousiaste face aux premiers résultats. Les scientifiques vont accorder une licence non-commerciale à leurs confrères et consœurs, afin de leur permettre d’explorer cette approche.
Sources : Nature/BBC