Alors que l’Organisation mondiale pour la santé (OMS) a attendu le 9 janvier pour avertir le public de la pandémie de coronavirus 2019-nCoV qui sévit en Chine, une intelligence artificielle (IA) a sonné l’alarme dès le 31 décembre. Elle a été créée par la start-up canadienne BlueDot, rapportait Wired le 25 janvier.
Mise au point en 2014 par un ancien médecin, cette IA compulse de multiples données sur Internet (dont les réservations de vols, les requêtes sur les moteurs de recherches et les messages postés sur des forums partout dans le monde) afin d’établir un plan de propagation. Une fois les données recoupées, des épidémiologistes les analysent pour vérifier leur pertinence.
Le rapport est ensuite envoyé aux autorités sanitaires d’une dizaine de pays dont BlueDot estime qu’ils risquent d’être touchés par l’infection. Ce dispositif avait déjà fait ses preuves en prédisant l’apparition du virus Zika dans le sud de la Floride en 2016. L’IA pourrait donc devenir un outil essentiel pour endiguer ces épidémies qui semblent si imprévisibles.
À l’université Johns Hopkins de Baltimore, dans le Maryland, une équipe de chercheurs apporte également sa pierre à l’édifice dans la lutte contre le coronavirus en publiant une carte mondiale permettant de suivre l’évolution de l’épidémie en temps réel. Basée sur les données de l’OMS et de différents hôpitaux et centres de contrôles, elle pourrait permettre d’analyser l’efficacité du dispositif mis en place pour contrer le virus.
Rappelons que le virus n-Cov 2019 touche actuellement 13 pays en dehors de la Chine dont la France, les États-Unis et l’Allemagne.
Source : Wired