Crédits : Lucas Films Voilà pourquoi C3PO était donc si attachant. Une étude publiée le 4 août 2017 sur Science Daily avance l’hypothèse selon laquelle, dans le futur, nous préférerons nous coltiner un robot imparfait, que nous prendrons le temps d’éduquer plutôt qu’un droïde bien plus doué que nous. « Les résultats de nos recherches ont démontré que décoder un signal social venant d’un être humain pourrait faire prendre conscience de son erreur au robot, qui pourra alors réagir en conséquence », avance Nicole Mirnig, de l’université de Salzburg en Autriche. Pour tirer de telles conclusions, les chercheurs ont confronté 45 volontaires à des robots conçus spécialement pour effectuer des erreurs. La première expérience consistait à tenir une discussion, la seconde à fabriquer un objet ensemble à l’aide de LEGO. La mission des cobayes humains était alors de juger de la sympathie, de la part d’humanité (anthropomorphisme) dans le comportement du robot, ainsi que de son intelligence.
Les robots se sont alors mis a donner d’étranges instructions à leurs collaborateurs humains, comme de jeter un LEGO par terre plutôt que de l’assembler. Ne recevant que des rires ou de légères marques d’hésitation en retours, les robots ont alors compris que leur instruction n’était pas la bonne et l’ont corrigée naturellement. Les testeurs, eux, ont jugé ce comportement bien plus agréable et n’ont pas remis en cause l’intelligence de la machine ni son anthropomorphisme.
Ce phénomène s’applique déjà dans le monde humain et s’appelle « effet Pratfall ». C’est l’idée que nos imperfections nous rendent plus attachants. Bien sûr, il ne s’agit ici que de robots destinés à interagir avec les humains, pas de machines fabriquées pour assister les chirurgiens. Et puis, avec des robots maladroits et drôles, nous sommes au moins sûr d’une chose : nous resterons l’espèce dominante.
Source : Science Daily