Crédits : Air Force Academy/Tech Sgt. Julius Delos Reyes Un peu plus d’une année de recherche et plus de 20 essais pour obtenir les bons matériaux. C’est le temps qu’il a fallu à cette cadette de la branche aérienne de l’armée américaine, aidée par un professeur, pour développer une matière gluante pouvant être utilisée pour améliorer les actuels gilets pare-balles, d’après le site de l’Air Force Academy. Le gel épais qu’elle a créé est capable d’arrêter une balle de .44 Magnum à bout portant. Cadette de première classe dans l’US Air Force, Hayley Weir prend d’abord part à un projet étudiant de chimie en 2014 où on lui confie de l’époxyde, du Kevlar et des fibres de carbone pour créer un matériau capable de stopper les balles sans éclater. Peu de temps après, la jeune femme doit changer de spécialité, de la chimie aux stratégies militaires. C’est pour elle un très bon challenge de continuer ses recherches. Elle décide donc de faire équipe avec Ryan Burke, un professeur des études militaires et stratégiques de l’académie qui était auparavant dans la Marine – et donc familier avec la composition des gilets pare-balles actuels. Ils commencent à travailler ensemble à la fin de l’année 2016, utilisant le centre de tirs de l’académie, des armes et des caméras ultra-rapides pour leurs essais. Pendant que Burke rentre en contact avec des Marines pour obtenir des matériaux d’expérimentations, Weir crée au laboratoire la substance visqueuse en utilisant un mixeur de cuisine et des ustensiles en plastique. La substance est ensuite placée dans des pochettes plastiques, aplatie, puis insérée dans un échantillon de Kevlar. Après plusieurs essais en progrès et après avoir retravaillé le modèle, les deux collaborateurs voient leur travail enfin payer. « Hayley, je pense que ça l’a stoppé », s’exclame Burke après avoir regardé la vidéo. C’est la première fois que le matériau arrête une balle. Après cet essai réussi, Hayley Weir et Ryan Burke présentent leur travail au Centre d’ingénierie de l’armée de l’air américaine et réitèrent les tests. Le matériau fabriqué par la jeune étudiante a été capable d’arrêter une balle de 9 mm, de Smith & Wesson de calibre .40 et d’un .44 Magnum – tous à bout portant. En plus de promettre d’aider à concevoir des protections légères et ultra-résistantes pour les soldats, le matériau a également le potentiel d’être utilisé comme doublure sur les véhicules et les avions de combat, protégeant ainsi leurs occupants d’éclats d’obus et de tirs d’armes à feu. « Je pense que nous n’avons pas encore exploité au maximum les capacités de ce matériau. Il va devenir exceptionnel », se réjouit la jeune militaire. Comme le Coca-Cola, on ne risque pas d’en connaître un jour la recette. Crédits : Business Insider Source : Air Force Academy