Crédits : John Sonntag/NASA Le réchauffement climatique vient de passer un nouveau cap dramatique. Un rapport des chercheurs du projet MIDAS publié le 1er mai 2017 rapporte qu’en Antarctique, la fissure du segment C de la barrière de Larsen pourrait entraîner le détachement d’un gigantesque iceberg de 5 000 km2 du continent. Les conséquences sur la montée du niveau des eaux seraient désastreuses. La barrière de Larsen est un bloc de glace de près de 50 000 km2 situé dans le nord-ouest de l’Antarctique, segmenté en trois autres barrières : Larsen A, Larsen B et Larsen C. Depuis 2010, les chercheurs britanniques du projet MIDAS étudient le comportement de la fissure du segment C (les segments A et B se sont déjà respectivement désintégrés en 1995 et 2002). Il se trouve qu’elle s’est considérablement agrandie : en novembre 2016, elle mesurait 117 km de long contre 175 km en janvier de cette année. Si cette fissure a cessé de croître en février 2017, c’est pour en faire naître une deuxième du côté de l’Atlantique, qui a progressé de 15 kilomètres en quelques jours. « Tandis que la pointe de la fissure précédente n’a pas avancé, une nouvelle branche de la faille a été initiée », rapporte le glaciologue Adrian Luckman, de l’université de Swansea au Royaume-Uni, et principal investigateur de cette étude. Ce dédoublement risque probablement d’entraîner la séparation de l’énorme bloc de glace et à terme, de massivement augmenter le niveau des eaux. Le glaciologue a également publié sur son compte Twitter un GIF où l’on peut suivre l’évolution de la fissure de 2010 à de nos jours.
Crédits : British Antarctic Survey Crédits : MIDAS/A. Luckman Sources : MIDAS/A. Luckman