Crédits : Johns Hopkins University Suchi Saria, 33 ans, code depuis toujours. Sur des ordinateurs ou sur du papier. Étudiante à l’université Johns Hopkins, aux États-Unis, elle a voulu rendre ses aptitudes utiles, afin de prévenir des problèmes de santé publique et des épidémies. « Je voulais que mon travail ait un impact direct sur la vie des gens », explique-t-elle. Lorsqu’en 2007, un pédiatre lui a révélé qu’une grande partie des informations collectées auprès d’enfants nés prématurés étaient inexploitées, elle a commencé à dessiner des algorithmes pour classer toutes ces informations. Le but étant de mettre au point des diagnostics pré-établis pour n’importe quel patient. L’année dernière, Saria et son équipe ont donc réussi à mettre au point le tout premier système d’alerte contre une défaillance circulatoire aiguë, le choc septique, qui provoque plus de 200 000 morts chaque année aux États-Unis et 70 000 cas sévères en France. Les symptômes sont très difficiles à détecter. En examinant plus de 16 000 patients, 27 variables ont pu être établies. Une fois combinées, elles permettent de prévenir plus de 85 % des cas, avant même que l’infection ne touche un seul organe. L’idée, afin d’exploiter ces algorithmes, serait de placer un moniteur sur chaque patient afin d’alerter un docteur quand il s’apprête à franchir le seuil d’alerte. Saria et son équipe ont déjà exporté leur principe d’algorithme à d’autres problèmes de santé publique. Après s’être penchée sur les besoins des enfants prématurés, Saria travaille actuellement à l’élaboration d’un algorithme préventif contre l’immunodéficience. Et l’inventeuse ne compte pas s’arrêter là. Sources : Popular Science POUR ALLER PLUS LOIN >>>>> Ce chercheur du MIT est sérieusement considéré comme le futur Darwin.