Le CO² (ou dioxyde de carbone) est, comme nous le savons (presque) tous, responsable du réchauffement climatique. C’est son accumulation dans l’atmosphère qui provoque l’effet de serre. Beaucoup de scientifiques s’interrogent sur la possibilité de capter ce gaz rejeté par les énergies fossiles, dans les centrales notamment, pour le stocker et ainsi réduire l’empreinte carbone de l’humanité. Des procédés envisageables mais extrêmement coûteux : pour trois centrales électriques à charbon équipées d’un tel système, il faudrait une centrale supplémentaire pour l’alimenter. Tout cela pour une efficacité de captage de seulement 25 à 35 %. DSC05627 La centrale électrique de Hellisheiði, près de Reykjavík en Islande. Heureusement, certains pays sont privilégiés et peuvent ainsi expérimenter pour montrer l’exemple en terme d’énergies renouvelables. C’est le cas de l’Islande, qui produit 87 % de son électricité proprement. La centrale géothermique de Hellisheiði, près de Reykjavík, est l’une des plus grandes du monde. En captant l’énergie de l’activité volcanique extrêmement présente dans les sous-sols islandais, elle produit une électricité peu chère et faible en émissions de CO². Dans ce contexte, l’équipe de CarbFix a pris possession de la centrale pour expérimenter les solutions de stockage de CO². L’idée ? Le peu de CO² capté par la centrale sera stocké dans un sol basaltique imperméable. Deux ans plus tard, la réaction chimique attendue a eu lieu. Au contact du basalte, 95 % du gaz carbonique injecté s’est solidifié en un minéral crayeux. 1024px-SvartifossDetail Le basalte est aussi responsable de reliefs géologiques magnifiques, de par son origine volcanique. Malheureusement, cette solution ne permettra pas de régler la menace que représente le changement climatique. Seuls des pays volcaniques comme l’Islande peuvent avoir les capacités de stockage en sol basaltiques nécessaire au procédé chimique. Martin Stute, auteur d’une étude sur ce projet et membre du projet CarbFix, émet tout de même une hypothèse d’ouverture à l’ensemble des pays : « La plupart des fonds océaniques sont constitués de basalte, (…) et de nombreuses centrales sont proches des côtes ! » Espoir qui, pour être efficace, devra tout de même s’accompagner d’autres solutions pour réduire les émissions qui causent le réchauffement climatique. https://www.youtube.com/watch?v=5_axhwRFXDo Source : Wired La vie quotidienne des scientifiques dont le job est de prédire la fin du monde. ulyces-endcivilization-couv