Condamné à mort pour le meurtre de trois policiers, Nathaniel Woods, 44 ans, a été exécuté jeudi 5 mars en Alabama, malgré la mobilisation populaire pour lui donner un sursis, écrit The Independent vendredi 6 mars. En effet, une autre personne avait reconnu les faits…
Ceux-ci remontent à 2004 : trois policiers venus arrêter Woods dans un appartement servant à du trafic de drogue sont abattus, et un quatrième blessé. Bien que Woods n’ait pas tiré, il est considéré comme le cerveau de l’attaque. Il écope ainsi en 2005 de la même peine que l’auteur des tirs, son colocataire Kerry Spencer.
Dans un récent courrier diffusé par les médias américains, Spencer enfonce pourtant le clou en réaffirmant qu’il a agi seul et que Nathaniel Woods était « 100 % innocent ». « Je le sais parce que c’est moi qui ai tiré et tué les policiers », écrit-il. Portée par des célébrités comme Kim Kardashian ou Martin Luther King III, la mobilisation a été très forte aux USA afin d’attirer l’attention du public et des autorités et tenter de donner un recours à un individu qui allait mourir pour un crime confessé par un d’autre.
À l’approche de la date programmée pour son exécution, quelque 120 000 personnes ont demandé à la gouverneure de l’Alabama Kay Ivey de lui accorder un sursis. Parallèlement, les avocats de Nathaniel Woods avaient introduit un ultime recours devant la Cour suprême, contestant la méthode d’exécution retenue.
Rien n’y a fait : jeudi 5 mars, Nathaniel Woods est devenu le cinquième condamné à mort exécuté aux États-Unis depuis le début de l’année 2020.
Source : The Independent