Choe In-guk prend tout le monde à rebours. Ce Sud-Coréen, fils d’un ancien ministre des Affaires étrangères, a décidé de passer au Nord. D’après le média officiel de la république populaire Uriminzokkiri, cité par l’AFP, il est arrivé samedi à Pyongyang pour œuvrer en faveur de la réunification, sous la direction de Kim Jong-un. L’homme de 70 ans réaliserait ainsi le « dernier vœu » de ses parents.
Chef de la diplomatie sous la junte en place à Séoul entre 1961 et 1963, Choe Tok-Sin a émigré aux États-Unis en 1977, accompagné par sa femme. En désaccord avec le nouveau pouvoir de son pays, le militaire a rallié le Nord en 1986, laissant derrière lui deux fils et trois filles. L’un d’eux, Choe In-guk, aurait donc décidé de le suivre des années après sa mort, alors que les émigrations se font en général en sens inverse.
Depuis la fin de la guerre de Corée en 1953, plus de 30 000 Nord-Coréens ont fui en Corée du Sud pour éviter la répression de la dictature et la pauvreté. De son côté, Choe In-Guk a effectué 12 voyages au Nord depuis 2001, notamment pour se rendre sur la tombe de ses parents. Cependant, les autorités sud-coréennes ont déclaré qu’il n’avait pas obtenu la permission de se rendre à Pyongyang afin d’organiser son exil. Le septuagénaire pourrait donc être passé par Pékin.
Source : Uriminzokkiri/AFP