Alors que des archéologues étudiaient les restes d’un homme décédé il y a 3 000 ans, déterrés près de la mer intérieure de Seto, au Japon, ils ont été déconcertés de découvrir près de 800 blessures sur ses os. Selon eux, la cause la plus probable de ces entailles en forme de V est un requin, probablement un requin tigre ou un grand requin blanc. Il s’agit du plus ancien exemple d’une attaque de requin sur un humain, révélait CNN le 24 juin.
Les chercheurs de l’université d’Oxford qui ont examiné le corps ont été interpellés par le soin apporté à la sépulture de l’homme malgré le nombre de blessures qu’il présentait. Il semblait impossible qu’il ait été mis à mort par ses pairs. « Malgré toutes ses blessures, il a été enterré dans le cimetière communal, le site du tumulus de Tsukumo », écrivent les archéologues britanniques J. Alyssa White et Rick Schulting dans un communiqué.
Les centaines de lésions découvertes sur ses os étaient pointues, profondes et en forme de V. Elles ressemblaient à des blessures causées par des outils métalliques qui n’étaient pas utilisés par les chasseurs-cueilleurs de la culture Jōmon de cette période. Et les marques de dents de carnivores terrestres connus dans la région ne correspondaient pas non plus. Par élimination, les archéologues ont fini par conclure que le prédateur qui avait laissé ces marques mortelles dans les os du malheureux devait être un grand requin.
« Il y a très peu d’exemples connus d’attaques de requins dans les archives archéologiques », confie Rick Schulting. La plus ancienne trace d’une attaque de requin avant cela avait été retrouvée sur un site pré-colombien de Porto Rico, et datait d’un peu moins d’un millénaire avant notre ère.
« La raison pour laquelle nous avons rencontré si peu de cas est simplement qu’elles étaient rarissimes », a déclaré Schulting. « Même aujourd’hui, bien que le monde soit beaucoup plus peuplé, seule une poignée d’attaques mortelles de requins se produisent chaque année. »
Source : CNN