Imaginons que des extraterrestres aient peuplé notre système solaire dans un lointain passé. Si tel était le cas, les vestiges de ces civilisations demeureraient enfouis profondément sous la surface des astres voisins de notre planète bleue, n’est-ce pas ? C’est la théorie que défend le professeur d’astronomie Jason T. Wright, de l’université américaine de Penn State, dans un article paru le 24 avril dernier. Et pour retrouver des traces de ces vies intelligentes depuis longtemps disparues, le chercheur propose de développer des technologies capables de fouiller les sols depuis l’espace. À l’échelle de la création de l’univers, l’humanité explore sa planète ainsi que l’espace sur une période de temps infime. Mais si l’homme contemporain est doué pour transformer rapidement son environnement, « la Terre est très efficace pour détruire les preuves de son action », explique Jason T. Wright. Celles d’éventuelles civilisations antérieures également. Sur des millions d’années, entre l’érosion qui détruit roches et métaux, les cataclysmes qui réduisent en poussière les infrastructures et les plaques tectoniques qui ensevelissent les derniers témoins de l’usage d’une technologie, il est peu probable de trouver des signes de vie à la surface des planètes. Non entretenus, même des édifices comme les grandes pyramides disparaîtront en moins de 10 000 ans. Selon Wright, l’espoir se cache plutôt en profondeur. Les stigmates d’une exploitation minière ou d’une activité nucléaire auraient pu être dissimulés pendant des millions d’années sous les sables martiens ou la glace d’un astéroïde. Seul moyen d’en être sûr, d’après lui : augmenter les budgets alloués à l’archéologie et à la géologie spatiale pour améliorer l’imagerie et les radars souterrains. Dans ce cas-là, peut-être qu’un jour, la NASA déterrera le mausolée d’un extraterrestre. Mais pour l’heure, il n’est pas interdit d’en rire. Source : arXic