L’Abilify est l’un des neuroleptiques les plus consommés aux États-Unis. © DR L’Agence américaine des produits alimentaires et médicamenteux a mis en garde les consommateurs la semaine dernière sur les effets secondaires indésirables de l’Abilify. Si l’affaire de l’Abilify est loin d’être le premier scandale médicamenteux à intéresser la presse outre-Atlantique, c’est sans doute le plus étonnant. Lorsqu’on découvre les effets secondaires indésirables et dangereux de certains médicaments commercialisés, les symptômes restent souvent assez classiques : hypertension artérielle et pulmonaire, valvulopathie cardiaque… Dans le cas de l’Abilify, également connu sous le d’aripirazole, on est très loin du compte. Dans un communiqué, l’Agence américaine des produits alimentaires et médicamenteux a informé les consommateurs de symptômes très inattendus : dépendance aux jeux, au sexe, au shopping et gloutonnerie. Ce neuroleptique est l’un des plus consommés aux États-Unis. Principalement prescrit pour le traitement de la schizophrénie, de la bipolarité et dans certains cas de dépression, il aurait en effet déclenché des comportements addictifs incontrôlables chez certains patients. Bien que l’Agence rappelle que les cas identifiés restent rares, elle précise également qu’ils pourraient affecter toute personne consommant cet antipsychotique dit atypique. Depuis son autorisation sur le marché en 2002, on dénombre ainsi 184 cas (dont 167 aux États-Unis) sur les 1,6 milliards de patients s’étant vu prescrire l’Abilify au cours des quinze dernières années. L’Agence a estimé que la notice informait mal les consommateurs sur les risques encourus et ce, malgré la mention du développement possible de comportements pathologiques liés aux jeux. De plus, il est apparu incontestable qu’à ce symptôme s’ajoutaient désormais également une dépendance au sexe, au shopping et à la nourriture. L’entreprise Otsuka America Pharmaceutical qui assure sa production fait actuellement face à un recours collectif réunissant les patients qui accusent la firme de ne pas les avoir correctement informés quant aux risques liés à la prise de l’Abilify. Indépendamment du volet judiciaire de l’affaire, l’entreprise s’est engagée à ajouter les effets secondaires identifiés par l’Agence américaine des produits alimentaires et médicamenteux à sa notice. Source : STAT Il semblerait que ça marche. ↓