Pendant quatorze heures, le jury a délibéré sans réussir à se prononcer. Le 15 avril, le Britannique Aidan James a ainsi appris qu’il allait devoir faire face à un nouveau procès. BBC News explique qu’il est la première personne a être traduite en justice pour terrorisme après avoir combattu l’État islamique en Syrie.
Originaire de Formby dans le nord-ouest de l’Angleterre, Aidan James a volontairement rejoint en Syrie l’organisation militaire kurde des Unités de protection du peuple (YPG) en 2017. Aidan James a été arrêté à son arrivée à l’aéroport de Liverpool en février 2018, après avoir passé cinq mois à l’étranger. Il nie en bloc les accusations dont il fait l’objet, expliquant qu’il n’y avait aucun but terroriste dans ses activités mais uniquement de combattre l’EI. France 24 rapporte d’ailleurs qu’ils seraient 1 500 à 2 000 combattants étrangers à avoir rejoint les rangs des YPG entre 2013 et 2018.
Si le groupe est considéré comme terroriste par la Turquie, il n’est pas classé comme tel au Royaume-Uni. Les procureurs ont toutefois fait savoir que ses actions au sein des YPG répondaient à la définition du terrorisme établie par le droit britannique, soit « une activité ayant pour but de promouvoir une cause politique, religieuse ou idéologique » – les YPG étant les milices du Parti de l’union démocratique (PYD), considéré comme la branche syrienne du PKK.
Le jury n’ayant pas pu arrêter un verdict, Aidan James a été libéré et les procureurs ont annoncé qu’ils demanderaient un nouveau procès. Le 1er mai prochain, une audience fixera une nouvelle date de procès.
Sources : BBC News/France 24