En 2008, Obadele Kambon a quitté les États-Unis après avoir été inculpé injustement. Né à New York, il vit maintenant au Ghana avec sa femme et ses enfants et dit ne jamais avoir regretté son choix, rapportait la BBC le 24 août.
Kambon et sa fiancée, alors enceinte, ont été contrôlés en 2007. Dans le coffre de leur voiture, les policiers ont retrouvé une arme à feu. Accusé sans preuve de préparer un braquage, Kambon risquait cinq ans de prison. Le revolver non chargé avait en fait servi à assurer la sécurité d’un camping.
« Je ne permettrai plus jamais que des policiers corrompus m’éloignent de ma famille pour une lubie », a alors pensé le jeune homme. Bien qu’il ait finalement été innocenté, il a décidé de quitter les États-Unis, qu’il appelle l’ « Amerikkke » en référence aux trois K du Ku Klux Klan. Au Ghana, il enseigne aujourd’hui la linguistique dans la meilleure université du pays.
Il y a des siècles, le Ghana était une des plaques tournantes de la traite des esclaves africains. Aujourd’hui, le président ghanéen Nana Akufo-Addo a fait de 2019 « l’Année du Retour » et déclaré qu’il était de la responsabilité de son pays d’accueillir les Africains dont les familles ont été victimes de l’esclavage. D’autres qu’Obadele Kambon répondront peut-être à son appel pour fuir le climat de tensions qui règne aujourd’hui outre-Atlantique.
Source : BBC News