Une nouvelle étude démontre que la consommation de cannabis pourrait constituer une stratégie efficace de réduction ou de substitution pour les personnes cherchant à contrôler leur addiction à la cocaïne et au crack. Cette étude a été menée par le BC Centre on Substance Use (BCCSU) et présentée le 17 mai à Montréal dans le cadre de la 25e Conférence internationale sur la réduction des méfaits (HRI). Les scientifiques ont examiné les antécédents concernant la consommation de cocaïne et de crack de 122 consommateurs réguliers du centre-ville de Vancouver. Ils ont observé une réduction dans la fréquence de leur consommation suivant les périodes pendant lesquelles ils admettaient avoir consommé du cannabis dans le but de contrôler leur prise de drogues dures. « Nous avons constaté que la prise intentionnelle de cannabis précédait un déclin dans la fréquence de consommation de crack chez les consommateurs réguliers qui poursuivent l’automédication au cannabis », a déclaré le docteur Eugenia Socias, membre du BCCSU et auteure de l’étude présentée à la conférence HRI. Selon de récentes estimations, il y aurait actuellement à travers le monde entre 14 et 21 millions de consommateurs de cocaïne, dont approximativement sept millions présenteraient une addiction. Une proportion importante de cette cocaïne serait consommée sous forme de crack inhalé ou injecté, en particulier parmi les populations marginalisées en milieu urbain d’Amérique du Sud et du Nord. « Le crack, qu’il soit inhalé ou injecté, est associé à une série de conséquences néfastes pour la santé, y compris les coupures et les brûlures provoquées par les pipes en mauvais état, ainsi que la transmission de maladies infectieuses telles que le sida ou l’hépatite C ». Dans un pays comme le Canada, où le cannabis médical est légal et la légalisation de son usage récréatif prévue pour l’année prochaine, ces conclusions sont encourageantes. Source : BCCSU