Quoi que la population mondiale entreprenne, la température de l’Arctique est vouée à augmenter de 5°C d’ici la fin du siècle. Une étude publiée le 14 mars 2019 par les Nations Unies montre en effet que les émissions de gaz à effet de serre ont été trop importantes pour qu’un retour en arrière soit possible aujourd’hui, même si l’on ne produisait plus aucune émission de carbone dès demain.
« Ce à quoi nous devons nous attendre, c’est une fonte massive de la surface glacière, et un dégel du pergélisol. Cela représente une menace pour la biodiversité, nous assisterons à un changement des conditions de vie des communautés arctiques », prévient Jan Dusik, conseiller en engagement stratégique pour l’Arctique et l’Antarctique au sein du Programme des Nations Unies pour l’environnement.
Les conséquences vont être désastreuses pour la région, mais également à plus grande échelle, puisque ce réchauffement climatique devrait « provoquer une élévation du niveau de la mer dans le monde entier ». Les recherches montrent en effet que les températures hivernales dans la région devraient augmenter d’au moins 3°C d’ici 2050 et de 5 à 9°C d’ici 2080, par rapport aux températures de la période pré-industrialisation.
Cette élévation des températures est inévitable, à cause des gaz à effet de serre déjà émis et de la chaleur stockée dans l’océan. « Les émissions de carbone et les émissions de gaz à effet de serre ont un effet à retardement, et les émissions que nous produisons aujourd’hui et que nous continuerons à produire auront des effets sur des décennies », déplore Jan Dusik.
Sources : CBC / Global Linkages