Les nanorobots représentent un espoir immense pour le futur de la médecine. Des scientifiques américains tentent actuellement de développer une minuscule puce électronique destinée à être implantée dans l’organisme pour y détecter l’apparition de tumeurs sans endommager les tissus, rapportait l’American Chemical Society lundi 17 août.
Comment créer une puce capable de suivre l’évolution d’un cancer dans l’organisme sans qu’elle ne soit rejetée par notre système immunitaire ? C’est la question à laquelle tentent de répondre une équipe de scientifiques dirigée par Dr David Martin, chercheur à l’université du Delaware.
« Nous avons eu l’idée de ce projet lorsque nous avons tenté de connecter des microélectrodes inorganiques au cerveau alors que les cerveaux sont faits de matières organiques vivantes », explique le chercheur. La méthode n’était pas concluante, ce qui a poussé les scientifiques à chercher un autre moyen plus efficace pour détecter les tumeurs, sans risquer d’abîmer l’organisme.
Ils sont en train de développer des puces électroniques faites de polymères organiques plutôt que de matériaux rigides comme le silicone ou l’acier inoxydable, qui endommagent les tissus et provoquent des réactions hostiles du système immunitaire. « La capacité de réaliser une polymérisation contrôlée à l’intérieur de l’organisme serait fascinante », explique le Dr Martin.
La méthode n’a pas encore été testée, mais le Dr Martin et son équipe sont très confiants et croient en leurs recherches. Si l’idée de s’implanter une puce sous l’épiderme pour pointer au travail effraie pas mal de monde, une technique de médecine cyborg permettant de prévenir l’apparition ou l’aggravation d’un cancer est déjà plus à même de séduire.
Source : American Chemical Society