Frank Drake et la fameuse équation qui porte son nom. En 1961, l’astronome américain Frank Drake met au point une équation visant à estimer le nombre potentiel de civilisations extraterrestres dans notre galaxie, avec lesquelles nous pourrions entrer en contact. L’intérêt principal de cette formule était de montrer qu’une question, qui relevait à l’époque en apparence de la science-fiction, pouvait être abordée de façon mathématique, avec des probabilités bien définies. L’équation de Drake est le produit de sept facteurs : R* est le nombre d’étoiles en formation chaque année dans notre galaxie ; fp est la fraction de ces étoiles qui possèdent des planètes ; ne est le nombre moyen de planètes potentiellement propices à la vie par étoile ; fl est la fraction de ces planètes sur lesquelles la vie apparaît effectivement ; fi est la fraction de ces planètes sur lesquelles apparaît une vie intelligente ; fc est la fraction de ces intelligences capables et désireuses de communiquer ; et L est la durée de vie moyenne d’une civilisation, en années. La plupart des variables de l’équation sont encore non résolues aujourd’hui. En fonction des choix adoptés, le résultat N (le nombre de civilisations extraterrestres dans notre galaxie avec lesquelles nous pourrions entrer en contact) peut être très largement inférieur à un ou au contraire, égal ou supérieur à plusieurs milliers. Ces différences sont d’ailleurs une source de débats au sein de la communauté scientifique. Parmi eux, certains s’évertuent donc à trouver les données permettant de remplir, le plus précisément possible, la fameuse équation. C’est le cas de l’auteur et vulgarisateur Adam Frank, qui a publié récemment de nouvelles perspectives sur la question. Grâce au télescope de Kepler lancé en 2009 par la NASA, qui a permis l’identification de milliers de planètes au sein de notre galaxie, le chercheur pense avoir les données nécessaires pour résoudre l’équation. Adam Frank a puisé dans ces relevés pour attribuer des valeurs à l’équation de Drake. Si certains facteurs sont désormais complets, le savant s’est permis d’en remodeler d’autres : « Au lieu de nous demander combien de civilisations existent actuellement, nous cherchons la probabilité que nous soyons la seule civilisation technologique jamais apparue. » Ce changement de paradigme permet d’annuler un facteur de l’équation (le temps moyen de vie d’une civilisation). Son équipe a ensuite fusionné les trois facteurs inconnus restants : « Nos calculs démontrent que malgré une probabilité extrêmement faible, les chances que nous ne soyons pas la première civilisation technologique sont en réalité assez élevées. » Dessin de la NASA représentant le télescope Kepler en orbite. L’équipe de recherche n’a donc pas résolu l’équation, mais en changeant certaines de ses variables, elle a pu qu’il était « presque certain que de telles civilisations ont existé à un moment donné de l’histoire cosmique ». Source : Popular Science Un documentaire exceptionnel sur notre rapport aux extraterrestres. ↓