Des astronomes ont repéré dans une galaxie située à un demi-milliard d’années-lumière de l’oxygène moléculaire, un élément indispensable de l’air que les humains respirent. C’est la première fois qu’une telle telle découverte est faite en dehors de la Voie lactée, comme nous l’apprend Vice jeudi 20 janvier.
Cette « première détection capitale de l’oxygène moléculaire extragalactique », telle qu’elle est décrite dans une étude publiée dans The Astrophysical Journal, aide considérablement dans la compréhension du rôle crucial de l’oxygène dans l’évolution des planètes, des étoiles, des galaxies et de la vie.
Après l’hydrogène et l’hélium, l’oxygène est le troisième élément le plus abondant dans l’univers. L’oxygène moléculaire se compose de deux atomes d’oxygène portant la désignation O2. C’est la version du gaz que nous, êtres humains, devons respirer pour vivre. Mais malgré son omniprésence et son importance, les scientifiques ont lutté pendant de longues décennies pour le détecter dans le cosmos lointain.
L’équipe de Junzhi Wang, de l’Observatoire astronomique de Shanghai, vient de rapporter la présence d’oxygène moléculaire dans une galaxie appelée Markarian 231 et située à 581 millions d’années-lumière de la Voie lactée.
Au cours des 20 dernières années, les satellites n’avaient réussi à détecter de l’oxygène moléculaire que dans le nuage de Rho Ophiuchi et la nébuleuse d’Orion, à respectivement 350 et 1 344 années-lumière de la Terre.
Bien que Markarian 231 contienne la même forme d’oxygène que celle que nous respirons, elle reste irrespirable pour l’humain, l’oxygène n’étant pas mélangé aux bonnes quantités d’azote, de dioxyde de carbone, de méthane et de toutes les autres molécules qui rendent l’air de la Terre respirable.
Les chercheurs, qui ont utilisé pour leur découverte des télescopes au sol, s’enthousiasment du fait que la prochaine génération d’observatoires radio comme le Next Large Generation Very Large Array (ngVLA) pourrait sans doute accélérer les détections d’oxygène extragalactique.
Une excellente nouvelle pour les scientifiques, avides de percer les mystères de l’influence de cet élément sur le développement planétaire et le rôle qu’il joue dans le développement de l’habitabilité.
Source : Vice