Pour les besoins de leurs recherches, ces scientifiques ont fait porter des écouteurs à des alligators sous kétamine, afin d’étudier les capacités auditives des dinosaures, rapporte Motherboard. Les résultats, publiés le 18 mars dans The Journal of Neuroscience mettent en évidence les découvertes faites sur les « cartes neuronales » des alligators, c’est-à-dire leurs connexions cérébrales contenant des informations sur les ondes sonores. L’objectif était d’en savoir plus sur la différence de temps interaurale, qui aide les animaux à détecter l’origine des sons.
Cette nouvelle étude fournit des indices précieux sur les systèmes auditifs des dinosaures, puisque les oiseaux, les alligators et les dinosaures sont tous les trois des descendants des archosauriens. « Les alligators sont les parents les plus proches encore en vie des dinosaures », explique ainsi Catherine Carr, biologiste et auteure de l’étude. « On peut raisonnablement supposer que certaines caractéristiques sont communes aux deux groupes, et que les dinosaures pouvaient donc eux aussi localiser les sons », affirme-t-elle.
40 alligators du refuge animalier Rockefeller, en Louisiane ont été anesthésiés, avant que les scientifiques placent des écouteurs Yuin PK2 et des électrodes sur leur tête. Ils ont alors constaté que les alligators localisaient les sons à l’aide d’un système de cartographie neuronale similaires à celui des oiseaux, malgré les différences de leurs anatomies cérébrales. « Les alligators nous apprennent que la taille de leur tête importe peu sur la façon dont leur cerveau code la direction du son », conclut Lutz Kettler, qui a aussi participé à l’étude.
Sources : Motherboard / The Journal