Crédits : Julia Nimke/Lindau Nobel Laureate Meetings En juin dernier, lors de la sixième Rencontre des lauréats du prix Nobel à Lindau, en Bavière, certains participants ont décrit, selon Forbes, l’Universal Basic Income (aussi appelé UBI ou « revenu universel » en français) comme la meilleure réponse face aux inégalités provoquées par la mondialisation ainsi que l’automatisation des moyens de production. Depuis quelques années, le revenu universel divise. D’un côté, ceux qui jugent d’emblée cette mesure utopique, de l’autre ceux qui veulent en avoir le cœur net, comme la Finlande, qui le teste depuis le 1er janvier 2017 et relate une baisse du stress ainsi qu’une volonté de travailler plus chez les 2 000 citoyens qui le perçoivent. Cette mesure vient de trouver de nouveaux avocats de renom, en la personne, notamment, de Sir Christopher Pissarides, économiste lauréat du fameux prix en 2010. Il explique que « le revenu universel est une façon simple de subvenir aux besoins basiques de la vie ». Et d’ajouter qu’il représente le moyen le plus efficace de lutter contre les conséquences néfastes de la mondialisation et du remplacement des travailleurs par des robots ou des intelligences artificielles. Il est aussi rejoint par Daniel McFadden, lauréat du Prix Nobel en 2000, qui voit dans le versement d’un revenu inconditionnel une solution face à la pauvreté. « Le simple fait de remettre de l’argent aux gens est salutaire. Être piégé dans la pauvreté, le stress et le sentiment d’insécurité qu’elle induit est progressivement débilitant. Parfois, même les changements les plus simples peuvent briser le cercle vicieux », avance-t-il. Des propos auxquels fait écho le professeur Peter Diamond, qui partageait le prix avec Sir Christopher Pissarides en 2010. Tous trois imaginent le financer grâce à des ajustements des systèmes d’imposition nationaux. Source : Forbes