Une équipe de chercheurs de l’université de Birmingham, au Royaume-Uni, utilise désormais des pigeons munis de sacs à dos pour mesurer la pollution atmosphérique et récolter des données sur le réchauffement climatique. Rick Thomas, le scientifique à l’origine du projet, expliquait à Gizmodo le 16 mars que les volatiles transportent sur leur dos une petite batterie de capteurs qui servent à mesurer les micro-variations du climat dans les grandes villes, quartier par quartier.
« Beaucoup de gens nous demandent pourquoi on n’utilise pas simplement des drones », raconte Rick Thomas. Mais au vu des incidents qui ont perturbé le trafic aérien de l’aéroport d’Heathrow en janvier dernier, il est impossible pour les chercheurs de faire librement voler des drones au-dessus des zones urbaines. « Les oiseaux, eux, peuvent voler partout », justifie le scientifique britannique.
Les chercheurs peuvent compter sur la coopération d’éleveurs de pigeons voyageurs, qui mettent à disposition leurs animaux pour effectuer les relevés. Les capteurs transportés par les pigeons collectent des informations sur la température, le taux d’humidité, la pression atmosphérique, la lumière ambiante, ainsi que des coordonnées GPS. Les scientifiques ont pris soin de respecter des normes pour que leur équipement ne dérange pas les animaux : le tout pèse moins de 3 % de la masse totale du volatile, et les propriétaires des pigeons sont libres de refuser de les harnacher s’ils ont le sentiment que cela nuit au bien-être de l’animal.
Les données collectées par les pigeons vont servir aux chercheurs à établir des bilans précis des conditions climatiques et de la pollution de l’air, par ville et par quartier, afin de pouvoir appuyer les propositions écologiques de certains décideurs avec des chiffres incontestables.
Source : Gizmodo