En ces temps d’épidémie, l’équipe en charge du rover Curiosity de la NASA n’est pas exemptée de télétravail, nous apprenait la NASA le 14 avril.
Le 20 mars dernier, il n’y avait personne dans le Jet Propulsion Laboratory de la NASA, en Californie du Sud, où la mission Curiosity est basée. C’était la première fois dans l’histoire de l’Agence spatiale américaine que les opérations du rover étaient planifiées sans équipe présente sur place. Pour ce faire, des casques d’écoute, des moniteurs et d’autres équipements ont été distribués aux ingénieurs afin qu’ils puissent travailler de chez eux.
Mais tout le matériel ne peut être adapté au télétravail. D’ordinaire, les planificateurs se basent sur des images 3D de Mars, qu’ils étudient à l’aide de lunettes spéciales, pouvant passer rapidement de la vue de gauche à celle de droite pour mieux voir les contours du paysage, déterminer où conduire Curiosity et jusqu’où étendre son bras robotique. Pour fonctionner, ces lunettes nécessitent les cartes graphiques des ordinateurs ultra-performants du Jet Propulsion Laboratory, elles sont donc remplacées aujourd’hui par de simples lunettes 3D rouge-bleu…
Généralement, les membres de l’équipe travaillent avec des scientifiques de différentes institutions du monde entier, et la programmation de chaque séquence d’actions pour le rover peut impliquer jusqu’à une trentaine de personnes. En ce moment, ils font le même travail en tenant plusieurs vidéoconférences en même temps. La planification de chaque journée prend cependant une ou deux heures de plus qu’en temps normal, et le nombre de commandes envoyées chaque jour est limité. À des dizaines de millions de kilomètres d’ici, la vie du robot aussi a ralenti à cause du coronavirus.
Source : NASA