Crédits : RSH-P Conçu par les architectes londoniens Rogers Stirk Harbour & Partners et exposé à l’exposition universelle de Milan en 2015, le projet Skyfarm, la « ferme dans le ciel », pourrait bien changer le cours préoccupant de l’histoire. D’ici 2050, la planète Terre devrait abriter 10 milliards d’êtres humains, réduisant considérablement les espaces agricoles pour faire de la place aux villes, de plus en plus étendues. Sans compter qu’en 2050, avec trois milliards de bouches à nourrir en plus, on estime que les terres agricoles recouvriront un espace de la taille du Brésil. C’est la raison pour laquelle les architectes londoniens ont designé Skyfarm, qui amènera l’agriculture au sein des zones urbaines à forte densité, qui n’ont ni l’espace ni le sol adéquat pour l’accueillir en temps normal. En utilisant une tour de bambou circulaire, la Skyfarm vise à optimiser l’exposition au soleil et de permettre la pisciculture. « La structure en tenségrité de plusieurs étages est faite de bambou léger pour créer un cadre circulaire rigide et maximiser l’exposition au soleil de la ferme », explique RSH-P. « Ces tours abritent différents niveaux de cultures agricoles ainsi qu’un système aquaponique qui permet la croissance des plantations et du poisson en même temps, dans un système de re-circulation de l’eau : les nutriments rejetés par les poissons nourrissent les plantes, qui à leur tour fournissent des abris au poisson où ils peuvent se reproduire. » La tour disposera de cinq niveaux différents : 1. Le rez-de-chaussée abritera un marché ou un magasin, qui incitera les gens à venir à la ferme. 2. Au-dessus du marché se trouvera un grand réservoir permettant l’élevage de poissons d’eau douce. 3. Au-dessus du réservoir, les plantes seront intégrées à un système de culture hydroponique, il n’y aura ainsi pas besoin de terre. 4. Au-dessus du système hydroponique, on trouvera un système aéroponique où les plantes seront cultivées avec un minimum d’eau – une brume. 5. Au sommet de la Skyfarm se trouveront les réserves d’eau ainsi que les turbines éoliennes pour alimenter la ferme en électricité. Les tours seront également évolutives et adaptables à leur environnement : les petites comme les grandes communautés pourront ainsi en profiter. Le projet de Rogers Stirk Harbour & Partners a ravi le monde de l’architecture et récolté pas mal de louanges et de prix. Néanmoins, le coût des Skyfarm est plus élevé que celui des infrastructures agricoles traditionnelles, aussi cette solution alléchante devra-t-elle attendre un peu pour voir le jour. Source et crédits photo : Rogers Stirk Harbour & Partners Les habitants de la ville entretiennent des jardins illégaux sur les toits. ↓