Crédit : Heinrich Frank En 2010, intrigué par des rumeurs évoquant une cave gigantesque, le géologue brésilien Amilcar Adamy se rend dans l’État amazonien de Rondonia pour prospecter. Renseignements pris, il trouve finalement un large trou sous une plaine boisée à quelques kilomètres au nord de le frontière bolivienne. Sans accord du propriétaire des terres, il remet à plus tard les fouilles approfondies. Mais, déjà, il est persuadé que cette cavité n’a pas été creusée par l’eau comme celles qu’ils a étudiées alentour. « Je n’avais jamais vu quelque chose comme ceci avant, ça ne paraissait pas naturel », se remémore-t-il pour le magazine Discover. Si tel était le cas, qu’est-ce qui a bien pu creuser ce genre de galeries géantes ? Crédit : Amilcar Adamy Quelques années plus tard, à 2 700 kilomètres de là, un autre géologue fait le même genre de découverte près du village de Novo Hamburgo. Sur les parois, il remarque des traces de griffes massives. « Je suis professeur, géologue, mais je ne savais pas qu’il existait des terriers au paléolithique », s’étonne Heinrich Frank. Après de plus amples observations, il conclue que le responsable devait ressembler à un énorme paresseux du genre Lestodon. Vue la circonférence de son terrier, il devait mesurer la taille d’un éléphant. Un croquis de lestodons géants « Il n’y a pas de phénomène géologique qui produise ce genre de long tunnels avec une section transversale circulaire ou elliptique en ramification, comportant des traces de griffes aux murs », remarque Frank. En 2015, Amilcar Adamy a l’opportunité de retourner à l’endroit de l’immense cavité amazonienne. Longue de 600 mètres, haute comme un basketteur et presque aussi large qu’une voiture de golf, elle a nécessité le déblaiement de 4 000 tonnes de terre et de roche. « Ça été construit par plusieurs générations d’animaux », estime Adamy. Car quoi qu’impressionnants, ils étaient quand même un peu paresseux. Crédit : Heinrich Frank Source : Discover Magazine