Crédits : MIT Une importante équipe de chercheurs du MIT, de l’université de Harvard et des laboratoires Sandia a réalisé une avancée majeure dans la fabrication des calculateurs quantiques, ces supercalculateurs encore théoriques qui promettent une véritable révolution technologique. D’après Motherboard, ces travaux rendus publics le 27 mai font des diamants une base idéale pour les circuits optiques – des puces informatiques basées sur la manipulation de la lumière plutôt que du courant électrique. Soit le fondement prometteur d’un circuit quantique. Dans leur modèle, un qubit (l’équivalent quantique du bit) est stocké dans un « défaut » du diamant. Il arrive qu’il manque un atome dans les confins soigneusement ordonnés des diamants. Un autre atome peut alors se faufiler dans la place laissée vacante par l’atome de carbone manquant, où peuvent également se loger des électrons libres. C’est parmi ces particules que l’information serait stockée en attendant d’être transmise autour du diamant sous forme de photons (des particules de lumière). L’équipe de chercheurs a trouvé comment mettre en œuvre le remplacement idéal de l’atome de carbone dans le réseau de diamants. Un remplacement connu sous le nom de « dopant ». Dans ces recherches, le dopant exploré est le silicium, qui présente lui aussi une structure de type diamant. Les chercheurs ont implanté un défaut de silicium dans un diamant en ébréchant au préalable le diamant avec un laser, afin d’y créer un espace vacant. Puis ils ont chauffé le diamant jusqu’à ce que les places vacantes fassent la liaison avec les atomes de silicium. Résultat : un réseau comportant un grand nombre d’atomes de silicium intégrés qui apparaissent exactement où ils doivent se trouver à l’intérieur de la structure. Toujours nébuleuses et tâtonnantes, ces recherches ne représentent pas moins une avancée significative vers les bases tangibles des calculateurs quantiques tant fantasmées par les mondes scientifique et technologique. Source : Motherboard