La fragrance recréée par deux professeurs de l’université d’Hawaï, à Mānoa, serait la même que celle que portait Cléopâtre. Connue pour le caractère enivrant de son parfum, la reine d’Égypte ancienne aurait envoûté Marc Antoine avant même qu’il ne la voie grâce à son essence musquée. La légende raconte en effet que Cléopâtre, à l’occasion de sa première visite à Tarse, avait fait enduire les voiles pourpres de son bateau d’un parfum si puissant qu’il flottait jusqu’au rivage.
Le 30 juillet 2019, l’université d’Hawaï annonçait sur son site que les professeurs Robert Littman et Jay Silverstein avaient réussi à reproduire cette fragrance épicée, grâce aux résidus retrouvés dans une amphore, à Thmuis en Basse-Égypte. C’est dans cette ville que des archéologues ont retrouvé des fours datant du IIIe siècle avant J.-C., utilisés notamment pour la fabrication de parfums. Grâce aux analyses des résidus trouvés dans l’une des jarres, et à la lecture de textes anciens, les deux professeurs ont reproduit de la myrrhe, une résine naturelle extraite d’arbres.
« Quel plaisir de sentir un parfum que personne n’avait plus senti depuis 2000 ans, et qui a pu être porté par Cléopâtre », s’émeut encore Robert Littman. « C’est le Chanel No. 5 de l’Égypte ancienne, le parfum le plus prisé de l’ancien monde », assure le professeur. L’essence de Cléopâtre embaume actuellement le National Geographic Museum, à Whashington D.C., à l’occasion de exposition Queens of Egypt, qui a lieu jusqu’au 15 septembre.
Sources : University of Hawai’i News