La cryogénie n’est plus limitée aux fantasmes des adeptes de science-fiction. De nombreux transhumanistes et autres obsédés de la jeunesse éternelle envisagent cette technique comme solution pour repousser la mort. La cryogénie pratiquée à des fins de conservation intéresse également de plus en plus d’entreprises. L’objectif ultime ? Parvenir à cryogéniser des individus pour les faire revivre dans le futur. Un Centre de l’Immortalité a vu le jour au Texas, en 2016. Le Timeship Building a été conçu pour pouvoir accueillir près 50 000 êtres humains congelés. Et l’année dernière, une femme a gagné le droit de se faire cryogéniser, après un long procès. S’il n’est pas bien compliqué de congeler un corps, le décongeler sans endommager ses tissus reste le plus grand défi de la cryogénie. Des chercheurs de l’université du Minnesota ont développé une technique qui pourrait permettre de franchir cet obstacle. Elle consiste en un pré-conditionnement des organes dans une solution de nanoparticules d’oxyde de fer, en amont de la congélation. Ces particules permettent d’envelopper les tissus dans une matière uniforme. Les ondes électromagnétiques du fer permettent ensuite aux organes de décongeler lentement et uniformément. Les chercheurs n’en sont encore qu’à la phase de test mais prédisent déjà une garantie de la préservation des organes et donc une cryogénisation des corps humains enfin possible. « Avec ces nombreuses avancées en matière de pré-conditionnement et de post-conditionnement des organes, certaines technologies deviennent désormais applicables », affirme John Bischof, professeur en ingénierie biomédicale à l’université de Minnesota et directeur de cette étude. « Nous pensons que le nano-réchauffement peut converger avec ces technologies, afin de concrétiser la cryo-préservation d’organes. » Le professeur se montre optimiste mais précise que cette technique n’en est qu’à ses prémices. Une telle avancée permettrait également d’aider des patients en attente de greffe d’organes. Sources : Science Mag