Crédits : Crystal light/Shutterstock Des chercheurs ont identifié un lien qu’on ignorait jusqu’ici entre notre système immunitaire et l’activation des cellules qui entraînent le rejet des organes transplantés. Leur étude, publiée dans la revue Science Immunology le 23 juin dernier, va permettre aux scientifiques de développer de nouveaux traitements qui pourraient neutraliser les réactions violentes du système immunitaire et prévenir toute infection ou maladie suite à une greffe d’organe. Les chercheurs de l’université de Pittsburgh ont identifié un type de récepteur contenu dans les cellules de la moelle épinière comme étant le lanceur d’alerte qui envoie les lymphocytes attaquer les cellules du corps étranger pour tenter de le détruire. Ils vont à présent travailler au développement d’un traitement qui ferait se tenir tranquille le récepteur, appelé SIRPα, dans l’espoir que les organes transplantés ne soient plus perçus comme des menaces par notre système immunitaire. Lorsque c’est le cas, comme il est fréquent aujourd’hui, les œdèmes et la fièvre qui en résultent sont un calvaire pour les patients transplantés. Des réactions brutales de notre système immunitaire qui peuvent entraîner à plus ou moins long terme le décès du receveur de la greffe. « Une fois que ces cellules sont activées, elles commencent à courir partout dans le corps et à alerter le reste du système immunitaire », explique Fadi Lakkis, l’auteur principal de l’étude. « Nous aimerions séquencer le gène SIRPα chez des individus donneurs et receveurs d’organes ou de moelle épinière, pour comprendre précisément quels sont ses effets après la transplantation. » Une connaissance plus intime du fonctionnement du coupable des rejets de greffes permettra ensuite aux scientifiques de développer un traitement efficace pour neutraliser son dangereux comportement. Il faudra probablement des années pour mettre un tel traitement au point, mais il est d’ores et déjà sur les rails. Source : Science Immunology