Crédit : Kateryna Kon Une équipe de scientifiques de l’université de Berkeley qui s’intéresse à la question de la contraception masculine a découvert une piste sérieuse pour éviter la fécondation. Ils ont publié leurs conclusions le 15 mai dernier. Des substances naturelles, le lupéol et la pristimérie, auraient la faculté de couper ou de ralentir l’afflux d’ions calcium vers les spermatozoïdes, ce qui les empêcherait de pénétrer dans l’ovule et de le féconder. Le but ici est d’empêcher les spermatozoïdes de perforer la membrane qui protège l’ovule, en partant du constat que si les spermatozoïdes peuvent effectuer le « mouvement de tire-bouchon » nécessaire à cette perforation, c’est grâce à un afflux massif d’ions calcium dans leur queue. Pour les chercheurs, il suffirait donc de couper cette arrivée d’ions pour empêcher la pénétration dans l’ovule et donc éviter une grossesse non désirée. Les spermatozoïdes, incapables d’accéder au fruit défendu, en seraient réduits à attendre et mourir aux portes de l’ovule. Avant de s’intéresser à une solution naturelle, les chercheurs ont constaté que des hormones tels que la testostérone, les œstrogènes ou l’hydrocortisone pourraient faire l’affaire sans pourtant être la meilleure des solutions. C’est dans ce cadre qu’ils s’intéressent au lupéol, présent notamment dans les olives ou dans les fraises, et à la pristimérine, une herbe naturelle. L’étude n’en est toujours qu’aux essais pré-cliniques, et il faudra encore attendre pour connaître son efficacité sur l’être humain et produire en masse ces pilules bios rien que pour les hommes. Source : Proceedings of the National Academy of Sciences