Les astronomes de l’université Monash, à Melbourne, ont observé pour la toute première fois une étoile à neutrons se « charger » d’énergie avant d’entrer en éruption, projetant des rayons X des milliers de fois plus lumineux que notre Soleil, rapportait Phys.org mardi 2 juin.
Ce processus fascinant s’étalant sur 12 jours a été complètement analysé pour la première fois par les scientifiques australiens. Les chercheurs ont observé le pulsar SAX J1808.4−3658 (une étoile morte tournant sur elle-même à une vitesse folle) en pleine accrétion, c’est-à-dire en train d’attirer à lui de la matière sous l’effet de la gravitation. Puis, l’astre est entré en phase d’éruption.
Cette phase d’accrétion a duré douze jours, bien plus longtemps que ce qu’estimaient les théories, qui suggéraient une durée de deux ou trois jours. Mais selon les chercheurs australiens, ce phénomène est sûrement dû à la composition du disque d’accrétion du pulsar en question, fait de 50 % d’hélium, un élément qui entre en combustion à une température plus élevée que les autres.
Après avoir suffisamment chauffé, l’astre a ensuite « explosé », projetant un jet de rayons X d’une puissance extraordinaire. À titre de comparaison, il faudrait dix ans à notre Soleil pour émettre une énergie équivalente à celle que produit SAX J1808.4-3658 en deux semaines.
« Ces observations nous permettent d’étudier la structure du disque d’accrétion de l’étoile à neutrons et de déterminer à quelle vitesse et avec quelle facilité la matière est aspirée vers l’intérieur de l’étoile à neutrons », explique Adelle Goodwin, de l’école de physique et d’astronomie de Monash. On peut s’estimer heureux de ne pas en avoir à proximité.
Source : Phys.org