Des chercheurs anglais ont théorisé l’existence de monstres cosmiques baptisés « trous noirs incroyablement grands » (SLAB en anglais). La recherche, dirigée par Bernard Carr, astronome de l’université Queen Mary de Londres, examine comment ces SLAB peuvent se former et explore les limites potentielles de leur taille. En raison de leur incroyable densité, ils pourraient être plus grands que toute une galaxie, voire de la taille de la Voie lactée, rapportait Phys.org le 21 janvier.

La clé de cette théorie est l’idée que les SLAB auraient pu se former dans l’espace intergalactique au cours des premiers jours de l’univers. De leur côté, les trous noirs supermassifs se développent en se régalant d’étoiles au centre d’une galaxie. Parce qu’ils se forment différemment, les SLAB ne seraient donc pas contraints par les mêmes limites de taille que les trous noirs supermassifs habituels.

« Les trous noirs supermassifs atteignent près de 100 milliards de masses solaires », explique l’astronome anglais. « Si nous définissons un SLAB comme étant plus grand que cela, alors son rayon doit être d’au moins la taille du système solaire [environ un centième d’année-lumière, ou 95 milliards de kilomètres]. Des arguments dynamiques suggèrent même que la masse maximale d’un SLAB dans notre univers est de 100 milliards de milliards de masses solaires, une taille comparable à celle de notre galaxie. »

Si ces SLAB sont bien réels, ils pourraient aider les scientifiques à percer enfin les mystères de la matière noire, la substance invisible censée constituer la majeure partie de la masse de l’univers. Les SLAB et autres trous noirs primordiaux pourraient ainsi être à la source d’une grande partie de la matière inexpliquée de l’univers.

Source : Phys.org