Les portes de VivaTech sont à peine ouvertes, ce jeudi 16 mai, qu’elles dévoilent un étrange engin. Dans un coin du salon parisien dédié aux nouvelles technologies, deux responsables de Lilium présentent au petit matin leur nouveau prototype de taxi volant électrique. « Avec cet appareil à cinq places », introduit le cofondateur de la société allemande, Patrick Nathen, « nous avons engagé le processus de certification pour pouvoir entrer sur le marché. »
Sur les images projetées derrière lui, le Lilium Jet décolle à la verticale, comme un hélicoptère, pour ensuite foncer à la manière d’un jet privé. Fort d’une vitesse de pointe de 300 km/h, cet avion aux ailes crénelées devrait par exemple permettre de relier l’aéroport John Fitgerald Kennedy au centre de New York en six minutes.
« Nous voulons créer des régions urbaines comme dans le nord de la France par exemple », ajoute le responsable marketing, Arnd Mueller. Les autorités se montrant d’après lui très réceptives, des discussions avec de nombreuses Villes sont déjà engagées, même s’il est « trop tôt » pour en dévoiler le nom.
Dans un marché concurrentiel, où s’activent aussi Uber, Airbus, Boeing ou Volocopter, Lilium assure que son modèle a « une portée dix fois plus grande que les concepts comparables sur le marché ». Il pourrait ainsi se déplacer sur 300 km en une charge. Lilium espère du reste gérer tout le service, en offrant notamment une plateforme sur laquelle les usagers pourront réserver des vols.
Lancée en 2015 à Munich, Lilium a levé 90 millions de dollars grâce à un gros investissement du géant chinois du commerce en ligne Tencent. Partenaire de l’Agence spatiale européenne (ESA), la société cherche dorénavant à obtenir des autorisations de vol de la part des autorités européennes et américaines.