Crédits : Fenton/Shutterstock C’est possiblement une avancée majeure dans la lutte contre le cancer. Dans une étude britannique publiée le 22 mai dernier, des scientifiques de l’université d’Exeter démontrent qu’un simple test sanguin peut détecter la présence ou prédire l’apparition de n’importe quel type de cancer dans l’organisme, avec beaucoup plus d’exactitude que les techniques de dépistage du cancer du sein. D’après eux, cette nouvelle méthode pour déceler un cancer est la plus prometteuse depuis 30 ans. Un taux élevé de plaquettes sanguines serait lié à l’augmentation du risque de cancer sous toutes ses formes chez un individu. C’est pourquoi les scientifiques anglais encouragent les médecins à prendre désormais en considération la thrombocytose (une anomalie caractérisée par un trop grand nombre de plaquettes produit dans le sang) en tant que méthode de détection d’un potentiel cancer chez leurs patients. « Nos recherches montrent que la thrombocytose est étroitement liée au cancer, en particulier chez les hommes. Ces liens sont beaucoup plus forts que la découverte de grosseurs dans le sein pour le cancer chez la femme. Il est désormais crucial d’étendre le dépistage du cancer à la thrombocytose. Cela pourrait sauver des centaines de vies chaque année », rapporte Willie Hamilton, un autre chercheur de l’université d’Exeter au Royaume-Uni. Leurs études se sont basées sur 31 261 patients atteints d’un très – trop – fort taux de plaquettes sanguines (thrombocytose) et de 7 969 patients avec un nombre de plaquettes dans la normale. Les résultats sont impressionnants : 11,6 % des hommes atteints de thrombocytose ont été diagnostiqués cancéreux l’année du dépistage ; 4,6 % pour les autres. D’autre part, 6,2 % des femmes atteintes de thrombocytose ont développé un cancer ; 2,2 % pour les autres. Les scientifiques ajoutent que les cancers des poumons et du colorectal sont les deux types de tumeurs les plus communément liées à la thrombocytose. L’équipe assure que c’est le premier indicateur de cancer clairement identifié depuis trois décennies, et qu’elle pourrait sauver des centaines de personnes tous les ans. Car mieux vaut prévenir que guérir. Source : British Journal of General Practice