Pour lutter contre le réchauffement climatique, l’ONG Project Vesta propose de répandre de l’olivine sur les plages. D’après elle, la présence de ce minéral transformé en sable vert sur 2 % des côtes les plus polluées du globe aurait le pouvoir de capturer toutes les émissions humaines annuelles de CO2, rapportait la MIT Technology Review lundi 22 juin.
Ce minéral du groupe des silicates peut être trouvé en grande quantité à certains endroits volcaniques de la planète, comme sur l’île de la Réunion. Dans le cadre du Project Vesta, il doit être transformé en poudre par l’action des vagues, ce qui entraînerait une série de réactions chimiques de nature à empêcher l’émission de CO2 dans l’air, en l’emprisonnant dans les squelettes de mollusques et de coraux.
Le projet cherche à exploiter un processus qui opère déjà naturellement : le dioxyde de carbone (CO2) contenu dans les pluies dissout des roches et des minéraux comme l’olivine. Cela produit du bicarbonate et des ions calcium, qui sont digérés par des organismes marins et ainsi convertis en carbonate de calcium. C’est comme ça que se forment leurs coquilles et leurs squelettes.
Alors que la réaction libère de l’hydrogène et de l’oxygène, les coraux et les mollusques se déposent dans les fonds marins à leur mort et le dioxyde de carbone y reste ainsi emprisonné des millions d’années, avant d’être relâché par l’activité volcanique.
L’olivine doit accélérer ce processus : selon le Project Vesta, une tonne de sable vert pourrait absorber jusqu’à 1,25 tonne de CO2. Même si on en trouve assez facilement, des obstacles restes à franchir : la transformation de l’olivine en sable peut prendre de longues années et les scientifiques doivent étudier ses éventuels effets néfastes sur la dégradation sur certains écosystèmes.
Source : MIT Technology Review