Aux États-Unis, un robot est accusé de la mort d’un de ses collègues humains. Les faits se sont déroulés en juillet 2015, dans le Michigan. Wanda Holbrook, technicienne de maintenance sur une chaîne de montage de voitures, effectuait son travail quotidien lorsque qu’elle a été piégée par une des machines auprès desquelles elle travaillait, un robot, qui n’aurait pas dû se trouver là. Il l’a frappée à la tête avant de lui broyer le crâne. Le 7 mars dernier, son mari, William Holbrook, a déposé plainte contre cinq entreprises robotiques nord-américaines, auprès de la cour fédérale du Michigan : Prodomax, Flex-N-Gate, FANUC, Nachi et Lincoln Electric. D’après le compte-rendu de la cour, lorsque l’accident est arrivé, Wanda effectuait une tâche quotidienne. Un des robots s’est alors activé et a commencé à agir bizarrement. La machine a ensuite violemment cogné la tête de la victime. Elle s’est écroulée au sol et son corps a été broyé par la machine. Ce sont des coéquipiers qui ont constaté l’incident et la mort de la jeune femme. « Un dysfonctionnement d’un ou plusieurs dispositifs ou d’équipements de sécurité a forcément eu lieu, provoquant la mort de Wanda », a expliqué l’un des avocats lors du procès. Le montant des dommages et intérêts réclamés par le mari de la victime n’est pas connu. Il a cependant affirmé qu’avant de décéder, sa femme avait vécu un choc et une douleur terribles. Il pointe la responsabilité de ces entreprises dans la défaillance des robots, des outils, des contrôles, de la maintenance et des technologies utilisées. D’après le ministère américain du Travail, les robots sont trop souvent utilisés de manière « non-sécurisée, hasardeuse, très répétitive et pour remplir des tâches ingrates ». Des études indiquent que la plupart des accidents impliquant des robots arrivent lors de tâches telles que de la programmation, de la maintenance, des tests et des réglages. Dans le cadre de ces opérations, l’ouvrier peut effectivement être amené à travailler au plus près des robots. Le ministère reconnaît qu’aux États-Unis, il n’existe pour le moment aucune norme en matière de sécurité établie pour l’industrie robotique. Depuis 30 ans, une trentaine d’accidents mortels mettant en cause des robots ont été dénombrés. Mais ce chiffre pourrait grimper en flèche, puisque les robots seront de plus en plus amenés à travailler de manière mobile, autonome et aux cotés d’êtres humains. Source : The Register