La Rome antique, épicentre du monde durant des siècles, est également le berceau de nombreux sports de combat que nous pratiquons encore aujourd’hui. Le sport faisait partie des éléments culturels que les Romains s’appropriaient des terres qu’ils conquéraient. Une fois remaniés à la sauce romaine, ces disciplines venues de Grèce antique ou d’Étrusque, (territoire antique qui correspond aujourd’hui à la Toscane) ont donné vie à trois disciplines autrement plus sanglantes : la boxe, le pancrace (un sport de combat où presque tous les coups sont permis) et les combats de gladiateurs. Même si les sports étrusques ont laissé peu de traces historiques contrairement aux sports olympiques grecs, ils étaient largement représentés et documentés dans l’art de l’époque. Des œuvres en bronze et des vases dépeignent des scènes de lutte, et certains tombeaux antiques arborent des fresques de boxeurs.
La boxe romaine
La boxe romaine n’avait rien à voir avec le sport que nous pratiquons aujourd’hui. Il s’agissait d’une discipline bien plus sanglante dans laquelle auraient été utilisés des gants ornés de pointes en métal appelés caestus. Des chercheurs ont cependant démystifié la légende, expliquant que les représentations artistiques de ces pointes de métal n’étaient peut-être que leurs doigts. Nez cassés, dents brisées et oreilles déchiquetées faisaient pourtant bien partie du quotidien des combattants. Les boxeurs romains portaient des bandes de cuir autour des doigts, comme leurs semblables Grecs. Ils pouvaient ainsi ouvrir les mains et balancer des claques violentes avec leur paume. Ils visaient principalement le nez et les yeux, les deux zones du visage qui produisent le plus de sang.
Le pancrace
Le pancrace s’apparentait davantage au MMA tel qu’on le connaît aujourd’hui : un spectacle sanglant dans lequel la plupart des coups sont permis, impliquant des phases de lutte au sol complexe. Les combattants étaient souvent grands et imposaient, et devaient être très versatiles. Le pancrace romain autorisait tout, sauf les morsures et les arrachages d’yeux. L’une des attaques fétiches de l’époque était de frapper un adversaire au sol.
Les combats de gladiateurs
Les combats de gladiateurs étaient le sport antique le plus apprécié à Rome. Il est cependant difficile de déterminer précisément quel peuple est à son origine. Ils représentaient à la fois un châtiment et un sport. Certains gladiateurs – les mieux entraînés – étaient envoyés dans l’arène pour combattre et non pour mourir. Ceux qui étaient jetés dans l’arène pour mourir étaient souvent des meurtriers ou des prisonniers de guerre. Deux hypothèses se présentaient à eux : la mort par l’épée ou par une bête sauvage. Si un homme survivait à l’une des deux sentences, il était pardonné. Il continuait alors sa vie en tant que gladiateur. Les meilleurs étaient élevés au rang de demi-dieux pour les Romains. Le Colisée pouvait accueillir jusqu’à 50 000 spectateurs enthousiasmés par ce spectacle sanglant. Source : Fightland POUR ALLER PLUS LOIN >>>>> Les moines Shaolin font du MMA, maintenant.