Crédits : Kevin Conway and Glenn Moore Cette étrange créature a été attrapée pour la première fois en 1977 dans le sud de l’Australie. On l’a placée dans un bocal et laissée mariner pendant quarante ans avant d’enfin s’apercevoir qu’il s’agissait d’une espèce de poisson encore inconnue. Baptisé « gobie au bec de canard » le 14 avril, ce vertébré possède plus de 1 800 dents. Une caractéristique buccale d’un nouveau genre. En ouvrant un par un les pots du musée d’État d’Australie-Occidentale, Kevin Conway et Glenn Moore ont découvert le Nettorhamphos radula. Ou plutôt son squelette, jusqu’ici parfaitement conservé. Munis d’un ordinateur à la pointe de l’imagerie, ces chercheurs ont pu scanner le spécimen et reproduire un exemplaire de sa mâchoire à l’imprimante 3D. Les analyses sont formelles : le poisson possède une mâchoire ressemblant à s’y méprendre à celle d’un canard. Cependant un détail de taille diffère : elle contient plus de 1 800 minuscules dents coniques. Cette particularité apporte la preuve que l’Australie a abrité une grande diversité de poissons dont les capacités biomécaniques sont très utiles à la science. En plus de permettre le développement d’instruments chirurgicaux, l’étude des congénères du « gobie au bec de canard » a abouti à l’invention de systèmes traceurs de baleines. Comme quoi tout est possible. Source : Copeia