Et si la réalité n’était qu’une simulation informatique ? Cette théorie, longtemps réservée au champ de la science-fiction, est désormais soutenue par de grands noms du monde scientifique ou industriel. Elon Musk, PDG de Tesla et du projet spatial SpaceX, ou encore Neil DeGrasse Tyson, scientifique américain reconnu et très médiatisé, ont admis publiquement cette possibilité. En substance : si nous sommes parvenus à créer des réalités virtuelles photoréalistes seulement 40 ans après Pong, il est fort possible que nous parvenions d’ici quelques temps au point où la réalité sera impossible à distinguer de la simulation – auquel cas nous pourrions fort bien être d’ores et déjà en pleine partie. WICKED. Cette théorie est l’objet des photographies de Matthew Mahdavi. La retouche numérique permet à ce jeune Anglais de créer des univers ultra-réalistes, en superposant par exemple des images prises de jour ou de nuit. Il espère ainsi interroger notre capacité à envisager la réalité qui nous entoure comme une construction esthétique et numérique. L’artiste accompagne ses images de poèmes, présentés comme des lignes de code. L’exposition Mud and Dust (« boue et poussière ») prend place pour cela dans un petit magasin de vêtements de la ville d’Exeter, dans le sud-ouest de l’Angleterre. Ces images, retouchées par codage, sont ainsi exposées de manière très simple et dans un lieu ordinaire, pour mieux contraster avec leur potentiel fantasmagorique. Le souhait de l’artiste est de rendre ces théories accessibles au grand public, en lui offrant directement une représentation issue de cette possibilité. Matthew Mahdavi relativise l’impact de telles projections : « Si nous sommes dans un monde simulé, cela ne veut pas dire pour autant qu’on n’existe pas. » Source : Matthew Mahdavi 18 446 744 073 709 551 616 planètes à découvrir dans No Man’s Sky. ↓